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Les rémunérations perçues par les salariés exerçant au sein des pôles urbains sont en moyenne plus élevées que celles versées dans leurs couronnes. Ce phénomène est marqué lorsque le pôle urbain est séparé de sa couronne par une frontière nationale, en particulier pour Genève et Bâle, qui attirent de nombreux travailleurs résidant en France.
En moyenne 2019-2020, les frontaliers qui travaillent dans le canton de Genève et qui résident dans les départements de l’Ain et de la Haute-Savoie ont des revenus d’activité en moyenne 2,72 fois supérieurs à ceux des travailleurs non frontaliers résidant dans ces deux départements.
Ce ratio s’élève à 2,58 pour les résidants du Haut-Rhin vis-à-vis des cantons de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne.
Plus globalement, les salariés frontaliers proches de la Suisse gagnent en moyenne 2,57 fois plus que les salariés non frontaliers.
Voir la publication de l'Insee
08.03.24 - Niveaux de vie élevés près de la frontière avec le canton de Genève
En 2021, les communes aindinoises et haut-savoyardes situées près de la frontière avec le canton de Genève disposent des médianes du niveau de vie les plus élevées de France.
Les données 2021 sur les revenus et la pauvreté dans les territoires, issues de la source FiLoSoFi, sont disponibles sur le site Insee.fr. Les données sont téléchargeables sur tous les zonages administratifs et sur tous les zonages statistiques. Les données détaillées ainsi qu’une cartographie sont accessibles sur l’atlas Statistiques locales.
La source FiLoSoFi donne un éclairage sur les revenus et la pauvreté dans les territoires. Elle renseigne sur la structure et la distribution des revenus et sur les inégalités des niveaux de vie selon les territoires et selon les caractéristiques socio-démographiques des ménages.
23.01.24 - Plus d'un million d'habitants dans l’Espace transfrontalier genevois
Au 1er janvier 2021, l’Espace transfrontalier genevois (ETG), composé du canton de Genève, du district de Nyon et de la zone d’emploi du Genevois français, compte 1 009 000 habitants. La moitié réside dans le canton de Genève, 40 % dans le Genevois français et 10 % dans le district de Nyon.
La population de l'ETG affiche une croissance annuelle moyenne de 1,2 % entre 2015 et 2021, soit un niveau inférieur à celui enregistré entre 2010 et 2015 (+ 1,6 %). Le ralentissement de la croissance de la population est plus marqué dans le Genevois français, passant de 2,4 % entre 2010 et 2015 à 1,4 % entre 2015-2021. Concernant la partie suisse de l'ETG, la croissance passe de 1,5 % entre 2010 à 2015 à 1,3 % entre 2015 à 2021 dans le district de Nyon, alors qu'elle reste stable dans le canton de Genève (+ 1,0 % pour chacune des deux périodes).
Des résultats détaillés par commune sont également disponibles dans l'atlas statistique transfrontalier. Vous y découvrirez notamment que les communes de l'ETG connaissant la plus forte évolution entre 2015 et 2021 sont, dans la zone d'emploi du Genevois français, Chevry dans l'Ain (+ 6,8 %) et Chevrier en Haute-Savoie (+ 5,6 %), Soral (+ 4,2 %) et Puplinge (+ 3,3 %) dans le canton de Genève et, enfin, Vich (+ 7,0 %) et Gilly (+ 4,7 %) dans le district de Nyon.
Au 1er janvier 2021, la région Auvergne-Rhône-Alpes, deuxième région la plus peuplée de France, compte 8 114 400 habitants. En Haute-Savoie et dans l'Ain, les deux départements limitrophes du canton de Genève, on dénombre respectivement 841 500 habitants et 663 200 habitants.
Ces deux départements connaissent la plus forte croissance démographique de la Région Auvergne-Rhône-Alpes entre 2015 et 2021 avec, en moyenne annuelle, + 1,0 % pour la Haute-Savoie et + 0,8 % pour l'Ain, contre + 0,5 % pour la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
11.01.24 - En 2050, l’Espace transfrontalier genevois compterait entre 540 700 et 619 200 ménages
En 2050, selon les différents scénarios retenus, l’Espace transfrontalier genevois (ETG) – composé du canton de Genève, du district de Nyon et de la zone d’emploi du Genevois français de l'Ain et de la Haute-Savoie – abriterait entre 540 700 et 619 200 ménages. Ce sont ainsi entre 126 000 et 204 500 ménages supplémentaires qui sont attendus à l'horizon 2050, soit une croissance comprise entre 30 % et 49 % par rapport à fin 2018.
D’après le scénario moyen, qui prévoit 580 100 ménages en 2050, c’est dans la partie aindinoise du Genevois français que le nombre de ménages progresserait le plus fortement en termes relatifs (+ 58 % entre 2018 et 2050 pour atteindre 83 600 ménages en 2050). Le district de Nyon arriverait en deuxième position avec une hausse de 50 % (61 100 ménages en 2050), suivi par la partie haut-savoyarde du Genevois français (+ 47 % et 171 900 ménages en 2050). L’augmentation la plus faible serait située dans le canton de Genève (+ 29 % et 263 600 ménages en 2050).
Pour autant, dans le Genevois français, la croissance du nombre de ménages serait en retrait par rapport aux décennies précédentes. En effet, en seulement vingt ans, de 1999 à 2020, 52 % de ménages supplémentaires y ont été comptabilisés, davantage que ce qui est projeté pour les trente prochaines années. Le constat n'est pas le même pour le canton de Genève et le district de Nyon, où le nombre de ménages a augmenté de, respectivement 12 % et 40 % entre 2000 et 2020.
Ces projections de ménages s'appuient sur les projections démographiques 2018-2050 pour l'ETG
Fiche 1 - 2023
11.12.23 - Dans le Grand Genève, des spécificités sectorielles de l’emploi marquées
Le Grand Genève, composé du canton de Genève et du district de Nyon pour la partie suisse, ainsi que des 8 intercommunalités formant le Pôle métropolitain du Genevois français pour la partie française, compte 560 000 emplois en 2019. Ils représentent 40 % des emplois du Territoire franco-valdo-genevois (TFVG) qui l’enserre (départements de l’Ain et de la Haute-Savoie et cantons de Genève et de Vaud).
Avec 76 400 emplois, le premier secteur économique du GG est la santé humaine et action sociale. Ce secteur représente 13,7 % des emplois du GG, une part similaire à celle observée dans l’ensemble du TFVG (14,1 %). Le secteur du commerce rassemble 70 530 emplois, soit 12,6 % des emplois du GG, comme dans le TFVG. Le troisième secteur du GG regroupe les activités de services administratifs et de soutien aux entreprises, avec 45 620 emplois. A l’inverse des deux premiers secteurs, celui-ci a un poids légèrement supérieur dans le GG (8,2 %, contre 7,1 % dans le TFVG).
Dans le GG, l’industrie manufacturière est faiblement implantée. En effet, 43 940 emplois relèvent de ce secteur, soit 7,9 % des emplois, contre 11,1 % dans le TFVG. C’est d’ailleurs le secteur dont le poids diverge le plus entre le GG et le TFVG (- 3,2 points de pourcent), avec le secteur des activités extraterritoriales (+ 3,3 points). Ces dernières, qui sont le 9e secteur le plus implanté dans le GG, caractérisent fortement la structure sectorielle de l’emploi du GG par rapport au TFVG. Au-delà de l’importance des fonctions internationales dans le canton de Genève, les caractéristiques de sa ville centre mettent aussi en relief les activités financières et d’assurance (+ 1,9 point) et les activités de services administratifs et de soutien (+ 1,1 point).
01.12.23 - Retour au dynamisme d’avant-crise
Début 2022, plus de 2 850 000 habitants résident dans le Territoire franco-valdo-genevois. Depuis 1999, la croissance de la population, assez homogène de part et d’autre de la frontière, a été forte même si elle ralentit ces dernières années. Elle reste toutefois supérieure à celle de la Suisse, d’Auvergne-Rhône-Alpes et de la France métropolitaine.
Fin 2021, l’économie a retrouvé sa vigueur, après la crise sanitaire. L’emploi repart en effet à la hausse, atteignant un niveau supérieur à l’avant-crise, avec un dynamisme plus marqué côté français. Le chômage reprend sa baisse tendancielle. Côté français, le nombre de chômeurs transfrontaliers retrouve en 2022 le même niveau qu’en 2019.
Au sein de ce territoire, l’Espace transfrontalier genevois rassemble 1 000 900 habitants en 2020. Depuis 1999, si la croissance démographique est soutenue, surtout dans le Genevois français et dans le district de Nyon, elle ralentit quelque peu. Elle reste toutefois particulièrement dynamique au regard des autres territoires de coopération transfrontalière franco-suisse. Cette croissance démographique vigoureuse est fortement liée au solde migratoire, avec des arrivées nombreuses. Elle s’accompagne d’une hausse encore plus importante du nombre de logements, surtout du côté français, en lien avec les possibilités foncières réduites à Genève.
Dans le Genevois français, le nombre d’actifs transfrontaliers vers la Suisse poursuit sa croissance, encore forte, mais quelque peu ralentie par rapport aux cinq années précédentes. Les actifs transfrontaliers vers la Suisse y représentent la majorité des actifs en emploi. C’est aussi dans cette zone que sont concentrés les ressortissants de nationalité suisse domiciliés en Auvergne-Rhône-Alpes ; ils n’y représentent toutefois que 5 % des résidants.
Entre 2013 et 2022, la population évolue de façon contrastée dans les territoires situés aux abords des frontières françaises. Elle augmente notamment près de la frontière avec le Luxembourg, de même qu’autour de Genève et du lac Léman, à la fois côté suisse et côté français. Les départements frontaliers français bénéficient de l’élan économique des deux pays limitrophes, les travailleurs transfrontaliers y étant notamment nombreux (215 200 travaillent en Suisse en 2020, et environ 95 800 au Luxembourg). La population croît aussi près des frontières avec l’Espagne et Andorre. Le long de la frontière franco-italienne, l’évolution de la population est très différente : elle augmente côté français, mais diminue côté italien, à l’image des évolutions nationales.
Dans les départements frontaliers français, les naissances sont généralement plus nombreuses que les décès, la fécondité restant plus forte que dans les pays voisins. En outre, l’évolution de la population est soutenue par des arrivées de nouveaux résidants plus nombreuses que les départs. Dans les cantons suisses frontaliers, comme au Luxembourg, le solde naturel contribue aussi à la hausse de la population.
09.10.23 - Quatre actifs transfrontaliers français sur cinq viennent travailler en voiture
En 2020, la France compte 215 200 actifs en emploi travaillant en Suisse (nommés actifs transfrontaliers ci-après). A elles seules, les communes d'Annemasse (7 500), Annecy (6 400), Saint-Genis-Pouilly (4 800) et Saint-Julien en Genevois (4 500) en rassemblent un sur dix.
Le canton de Genève est le lieu de travail de 115 300 actifs transfrontaliers, soit 54 % de l'ensemble. La quasi-totalité proviennent de la Haute-Savoie (82 300) et de l'Ain (27 800). Concernant le canton de Vaud, parmi les 32 300 actifs transfrontaliers (15 % de l'ensemble), 30 % se déplace depuis la Haute-Savoie (9 800), 28 % du Doubs (9 000) et 20 % de l'Ain (6 500).
La voiture est le mode de déplacement le plus répandu : 80 % pour les actifs transfrontaliers de l'Ain et 78 % pour ceux de Haute-Savoie. Les transports en commun sont particulièrement sollicités par les Haut-Savoyards se rendant dans le canton de Vaud : près de 3 sur dix (28 %) utilisent ce mode de déplacement, notamment lacustre. A titre de comparaison, parmi les actifs transfrontaliers se rendant dans le canton de Genève, 12 % des Haut-Savoyards et 14 % des Aindinois utilisent les transports en commun.
Entre 2014 et 2020, le nombre total d'actifs transfrontaliers travaillant en Suisse augmente en moyenne de 3,0 % par an. La hausse est plus forte parmi ceux qui travaillent dans le canton de Vaud (+ 4,2 % par an en moyenne) que dans le canton de Genève (3,1 %).
15.06.23 - 46 100 logements de plus dans le Grand Genève entre 2013 et 2019
En 2019, le Grand Genève (GG) compte 505 400 logements. Près d'un logement sur deux (47 %) est situé dans le canton de Genève, 44 % dans le Pôle métropolitain du Genevois français et 9 % dans le district de Nyon. Entre 2013 et 2019, le parc total du GG s’est agrandi de 46 100 logements. Sa croissance annuelle moyenne s’établit ainsi à 1,6 %. Avec 2,3 %, le Pôle métropolitain du Genevois français connaît la plus forte hausse. Viennent ensuite le district de Nyon avec 1,7 % et le canton de Genève avec 0,9 %.
La population du GG atteint 1 025 300 habitants au 1er janvier 2019. Entre 2013 et 2019, son taux de croissance annuel moyen est de 1,4 % (+ 82 800 habitants en six ans), soit une croissance moins forte que son parc de logements. C'est également le cas pour le district de Nyon et le Pôle métropolitain du Genevois français, pour lesquels la croissance annuelle moyenne de la population est de respectivement 1,5 % et 1,6 %. Seul le canton de Genève présente un taux de croissance annuel moyen de sa population (+ 1,3 %) supérieur à celui des logements.
Sur les 424 100 logements occupés (ou résidences principales) du GG, 27 % sont des maisons individuelles. Dans le Pôle métropolitain du Genevois français, la part de maisons est importante (42 %), comme dans le district de Nyon (29 %). Elle est plus faible (12 %) dans le canton de Genève, en raison de son caractère particulièrement urbain.
Plus d’un quart des logements occupés dans le Pôle métropolitain du Genevois français ont été construits depuis 2006 (27 %), signe du fort dynamisme de cette zone. Cette part est également assez importante dans le district de Nyon (20 %), alors qu'elle n’est que de 9 % dans le canton de Genève.
En 2050, l’Espace transfrontalier (ETG) genevois abriterait entre 1 208 000 et 1 407 000 habitants, soit respectivement 16 % ou 28 % de plus qu’en 2018 (entre 191 000 et 390 000 habitants supplémentaires). Selon le scénario moyen, qui table sur une hausse de 25 %, la population augmenterait plus rapidement dans le Genevois français de l’Ain (+ 33 % entre 2018 et 2050) que dans les autres sous-territoires sous revue (Genevois français de la Haute-Savoie, canton de Genève, district de Nyon). Quel que soit le scénario retenu, la population âgée de 80 ans ou plus progresserait très fortement. Ce groupe d’âges pourrait ainsi comprendre jusqu’à 72 000 personnes supplémentaires (+ 173 %) dans l’ensemble de l’Espace.
La forte dynamique démographique de l’ETG, constatée depuis 1999, représente un défi important qui se manifeste à travers une demande accrue en logements, infrastructures et services publics divers. Au défi de la croissance s’ajoute celui du vieillissement de la population. Dans ce cadre, la réalisation de projections démographiques régulièrement mises à jour apparaît comme une nécessité.
Cette fiche approfondit les résultats diffusés en juillet 2022, voir les tableaux et la note explicative.
10.01.23 - La croissance démographique d'Auvergne-Rhône-Alpes portée par l'Ain et la Haute-Savoie
Au 1er janvier 2020, la région Auvergne-Rhône-Alpes, deuxième région la plus peuplée de France, compte 8 079 000 habitants. Portée par les deux départements limitrophes du canton de Genève, la Haute-Savoie (+ 1,1 %) et l'Ain (+ 0,8 %), sa croissance annuelle moyenne est soutenue entre 2014 et 2020 (+ 0,5 %). Elle est supérieure à la moyenne nationale (+ 0,3 %).
La Haute-Savoie et l’Ain comptent, respectivement, 835 200 et 657 900 habitants au 1er janvier 2020. Ils font partie des dix départements de France métropolitaine les plus dynamiques en termes de croissance démographique entre 2014 et 2020.
Notons encore qu'entre les périodes 2009-2014 et 2014-2020, la croissance démographique ralentit tant au niveau national (- 0,2 point) qu'au niveau de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (- 0,3 point) et des deux départements précités (- 0,4 point chacun).
En 2018, parmi les 58 000 actifs en emploi résidant à Annecy, 10 % travaillent en Suisse, majoritairement à Genève. Le nombre des actifs transfrontaliers résidant à Annecy est en forte augmentation : il a doublé depuis 2008, alors que le total de la population active en emploi y est resté stable.
A titre de comparaison, 23 % des actifs en emploi résidant en Haute-Savoie travaillent en Suisse. Cette proportion atteint 60 % dans la commune de Saint-Julien-en-Genevois, située à la frontière avec le canton de Genève.
Les actifs résidant à Annecy qui occupent un emploi de cadre ou de profession intermédiaire sont proportionnellement plus souvent frontaliers : 16 % des cadres et 12 % des professions intermédiaires travaillent en Suisse, contre 10 % parmi l’ensemble des actifs en emploi.
En 2019, on enregistre 205 900 actifs résidant en France et travaillant en Suisse (nommés actifs transfrontaliers ci-après). Plus de la moitié (54 %) se rendent dans le canton de Genève, 15 % dans le canton de Vaud et les 31 % restants dans d’autres cantons.
La quasi-totalité des 110 500 actifs transfrontaliers qui travaillent dans le canton de Genève proviennent des départements de la Haute-Savoie (78 900) et de l'Ain (26 900). Les communes haut-savoyardes d'Annemasse (6 600) et d'Annecy (5 600) et celle aindinoise de Saint-Genis-Pouilly (4 200) en comptent le plus grand nombre.
Concernant le canton de Vaud, parmi les 30 900 actifs transfrontaliers, la moitié se déplace de la Haute-Savoie (9 000) et de l'Ain (6 400), principalement des communes aindinoises de Gex (1 700) et de Divonne-les-Bains (1 300), ainsi que de la commune d’Evian-les-Bains (1 200) en Haute-Savoie.
Pour les actifs transfrontaliers aindinois et haut-savoyards, la voiture est le mode de déplacement le plus fréquent : elle représente 79 % des trajets tant en direction du canton de Genève que du canton de Vaud. Les transports en commun sont proportionnellement moins utilisés dans le canton de Genève (12 %) que dans le canton de Vaud (19 %). L’écart entre les deux cantons tient à la forte proportion d’actifs transfrontaliers haut-savoyards utilisant les transports en commun pour se rendre dans le canton de Vaud (28 %), en particulier les transports lacustres. Les deux-roues, motorisés ou non, composent le solde restant (Genève : 9 % et Vaud : 2 %).
Entre 2013 et 2019, le nombre total d'actifs transfrontaliers travaillant en Suisse augmente en moyenne de 2,9 % par an. La hausse est plus importante parmi ceux qui travaillent dans le canton de Vaud (+ 4,8 % par an en moyenne). Les actifs transfrontaliers ayant un emploi dans le canton de Genève augmentent, quant à eux, de 3,0 % en moyenne chaque année.
Répartition par commune des actifs transfrontaliers de l'Ain et de la Haute-Savoie dans l'Atlas statistique
Environ 41 000 soignants résident dans le Territoire franco-valdo-genevois, constitué de l’Ain et de la Haute-Savoie pour la partie française, et des cantons de Genève et de Vaud pour la partie suisse. Parmi les 25 000 soignants aindinois et haut-savoyards, 7 200 exercent en Suisse, en particulier dans les cantons de Genève (5 900) et de Vaud (1 100). Ces flux importants traduisent un fort déséquilibre entre lieu de résidence et lieu de travail.
Le personnel soignant est composé principalement de femmes, souvent à temps partiel. Il est majoritairement diplômé en France, y compris dans les hôpitaux et cliniques du canton de Genève où 57 % détient un diplôme d’origine française. Cette part est moindre dans le canton de Vaud (27 %).
Par ailleurs, le nombre de nouveaux diplômés en soins infirmiers dans le Territoire franco-valdo-genevois est en hausse depuis 10 ans, surtout dans la partie suisse.
Les projections démographiques sont élaborées pour l’ensemble de l’Espace transfrontalier genevois. Ce territoire est composé du canton de Genève, du district de Nyon et de la zone d’emploi du Genevois français.
Selon les nouvelles projections démographiques (réalisées en 2022), entre 191 000 et 390 000 habitants supplémentaires sont attendus à l’horizon 2050 dans l’Espace transfrontalier genevois (ETG). La croissance de la population est ainsi comprise entre 16 % et 28 % par rapport à fin 2018. Quel que soit le scénario retenu, le rythme de progression annuelle de la population projeté (entre + 0,6 % et + 1,1 %) est inférieur à celui observé depuis 1999 (+ 1,3 %).
D’après le scénario moyen, le seuil des 1 250 000 résidants serait atteint en 2044 et l’ETG compterait 1 308 000 habitants en 2050. En présence de circonstances démographiques favorables, le seuil de 1 250 000 serait franchi dès 2038. L’essor démographique de l’ETG dépendra essentiellement des nouveaux arrivants dans le territoire. Ces derniers étant en général plutôt jeunes, ils contribuent à réduire le vieillissement de la population et à l’accroissement du niveau de fécondité.
Quelle que soit l’ampleur de l’immigration, le vieillissement de la population est inévitable. L’effet des deux baby-booms qui ont eu lieu au cours des années 1940 et 1960 explique la forte accélération du vieillissement de la population durant les années à venir. Selon le scénario moyen, la population des 65 ans ou plus passerait le cap des 200 000 personnes dès 2031 et le nombre de résidants appartenant au « quatrième âge » (personnes de 80 ans ou plus) doublerait d’ici à 2043.
Réalisés en collaboration avec Statistique Vaud, ces résultats complètent ceux diffusés en mars 2022 pour le canton de Genève.
Voir les tableaux et la note explicative
19.05.22. En 2018, 125 000 résidants de la région Auvergne-Rhône-Alpes travaillent en Suisse
En 2018, plus de 125 000 actifs transfrontaliers résidant dans la région Auvergne-Rhône-Alpes viennent travailler en Suisse, dont la majorité dans le canton de Genève (106 000 personnes) ou dans le canton de Vaud (15 700). Les autres cantons en attirent nettement moins (3 500).
Qui sont les actifs transfrontaliers ? Dans sa nouvelle publication, l'Insee Auvergne-Rhône-Alpes propose de découvrir le profil des actifs transfrontaliers en termes de catégorie socioprofessionnelle, lieux de résidence et de travail, moyen de transport utilisé, sexe et âge.
Le profil le plus fréquent (35 100 actifs transfrontaliers) est celui des employés peu diplômés, occupant par exemple des postes administratifs d’entreprise et dont le lieu de travail se situe majoritairement en ville de Genève.
Voir la publication
Découvrez la répartition par commune des actifs transfrontaliers de l'Ain et de la Haute-Savoie dans l'Atlas statistique
L’atlas statistique qui vient d’être mis en ligne permet de découvrir le canton de Genève et la région transfrontalière sous un nouveau jour. Il contient en effet un grand nombre d’indicateurs localisés que l’utilisateur peut visualiser à son gré. Il est possible d’affiner l’analyse en croisant plusieurs indicateurs sur une même carte ou en choisissant une année donnée. Les cartes personnalisées ainsi produites peuvent être exportées dans divers formats. De même, les données servant à la confection des cartes sont facilement téléchargeables et l'utilisateur peut également charger ses propres jeux de données.
En optant pour la région transfrontalière, on peut sélectionner le périmètre de son choix : Territoire franco-valdo-genevois, Grand Genève ou Espace transfrontalier genevois. Si l’on s’intéresse plutôt au canton, pour lequel les indicateurs disponibles sont les plus nombreux, on peut afficher les résultats par commune ou, quand les données sont disponibles, à l’échelon des secteurs ou des sous-secteurs.
Outre les quelque 200 cartes qui peuvent être réalisées, l’atlas statistique propose également des comparaisons graphiques entre les communes genevoises.
14.03.22. Un million d’habitants dans l’Espace transfrontalier genevois
Composé du canton de Genève, du district de Nyon et de la zone d’emploi du Genevois français l’Espace transfrontalier genevois (ETG) compte 991 600 habitants au 1er janvier 2019, selon les derniers chiffres disponibles.
La population de l’ETG affiche une croissance annuelle moyenne de 1,4 % entre 2013 et 2019, soit un rythme légèrement inférieur à celui enregistré entre 2008 et 2013 (+ 1,6 %). Entre 2013 et 2019, la progression est portée par le district de Nyon (+ 2,0 % en moyenne annuelle) et la partie aindinoise de la zone d’emploi (+ 2,0 %). La partie haut-savoyarde croit de 1,6 % et le canton de Genève de 1,1 %.
Entre 2013 et 2019, la croissance accélère dans les territoires suisses de l’ETG par rapport à la période 2008 et 2013. Pendant cette dernière, la population du district de Nyon a augmenté en effet de + 1,8 % en moyenne annuelle et celle du canton de Genève de + 1,0 %. Inversement, la partie française de l’ETG enregistre un ralentissement de la croissance de sa population, passant de + 2,5 %, entre 2008 et 2013, à + 1,7 % entre 2013 et 2019.
En 2018, 4,4 % des ménages de la région Auvergne-Rhône-Alpes perçoivent un revenu de source étrangère. Ils sont 48 % dans la partie française du Grand Genève, où le nombre de travailleurs frontaliers est très important. Les revenus étrangers sont avant tout des salaires, souvent élevés. De ce fait, les ménages percevant de tels revenus ont un niveau de vie supérieur à ceux n’en touchant pas. Comparés à l’ensemble des ménages d’Auvergne-Rhône-Alpes, ce sont plus souvent de jeunes couples avec enfants, vivant majoritairement de leurs salaires.
Dès que l’on s’éloigne de la frontière suisse, les ménages percevant des revenus étrangers sont peu nombreux et la part des salaires est moindre, au profit des pensions et retraites.
07.12.21 - L’Espace transfrontalier genevois, entre dynamisme et interconnexion croissante
Début 2020, le Territoire franco-valdo-genevois compte 2 803 000 habitants, dont 53 % résident côté français (30 % en Haute-Savoie et 23 % dans l’Ain) et 47 % côté suisse (29 % dans le canton de Vaud et 18 % dans celui de Genève). La démographie de ce territoire est très dynamique. Depuis 2010, sa population augmente chaque année de 1,2 % en moyenne.
En son sein, l’Espace transfrontalier genevois regroupe le canton de Genève, le district de Nyon et la zone d’emploi du Genevois français, qui compose un bassin de vie et d’emploi intégré. Il abrite désormais près d’un million de personnes. Entre 2013 et 2018, sa population s’accroît de 1,5 % en moyenne chaque année, un rythme supérieur à celui enregistré en Suisse (+ 1,1 %) et en France métropolitaine (+ 0,4 %).
L’essor de la population va de pair avec celui de l’emploi. Dans le Territoire franco-valdo-genevois, l’emploi progresse de 1,7 % entre 2018 et 2019. Dans l’Ain, la hausse n’est que de 0,4 %, soit un point de moins qu’en Haute-Savoie. Dans la partie suisse du territoire, la croissance s’établit à 3,2 % dans le canton de Genève et à 1,5 % dans le canton de Vaud.
Signe de l’interconnexion croissante de la région transfrontalière, le canton de Genève attire une main d’œuvre française de plus en plus importante. Il reçoit à lui seul la moitié des 203 400 personnes effectuant des déplacements domicile-travail entre la France et la Suisse recensés début 2018. Entre 2013 et 2018, leur nombre augmente de 3 % en moyenne par an tout comme le nombre de navetteurs de France vers le canton de Genève.
En 2020, année marquée par l’éclatement de la crise liée à la pandémie de Covid-19, la production de logement s’oriente à la baisse dans l'Espace transfrontalier genevois. En un an, le nombre de logements commencés diminue de 62 % dans la partie aindinoise de la zone d’emploi du Genevois français et de 34 % dans les communes situées en Haute-Savoie, pour s’établir respectivement à 710 et 2 210 logements. L’impact de la crise est plus sévère dans le Genevois français que dans les zones d’emploi voisines. Dans le canton de Genève, les mises en chantier se tassent également, pour atteindre 2 590 en 2020. Ce chiffre est toutefois supérieur à la moyenne enregistrée entre 2010 et 2019 (2 100).
Voir la Synthèse 2021
La pandémie de Covid-19 qui frappe depuis début 2020 engendre des conséquences lourdes sur le plan sanitaire. La crise sanitaire elle-même ainsi que les mesures mises en place pour la contenir provoquent un choc sur l’ensemble de l’économie.
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Dans les départements de la Haute-Savoie et de l'Ain, en 2017, le revenu fiscal annuel moyen est supérieur de, respectivement, 29 % et 4 % à celui de la moyenne de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui s’élève à 15 800 euros par habitant. En 2017, les territoires avec les plus hauts revenus sont les communautés de communes ou d’agglomération du Genevois, du Pays de Cruseilles, du Pays de Gex, d’Arve et Salève, de la Vallée de Chamonix-Mont-Blanc et des Quatre Rivières.
En vingt ans, les disparités de revenus fiscaux entre les communes ont augmenté du fait de la forte croissance des revenus fiscaux dans les communes proches de la Suisse, induite par le doublement du nombre de travailleurs frontaliers. Comparativement à la moyenne régionale, les habitants des établissements publics de coopération intercommunale à proximité de la Suisse ont connu une croissance plus importante de leurs revenus fiscaux et ceux-ci sont en 2017 parmi les plus élevés de la région, entre 30 % et 64 % supérieurs à la moyenne.
Les communes du pôle métropolitain du Genevois français contribuent ainsi à 30 % des écarts de revenus de la région, contre 5 % en 1999.
Le revenu fiscal moyen correspond à la somme des ressources déclarées par les contribuables sur leur déclaration de revenus (revenus d’activité, indemnités de chômage, pensions…), rapportée à la population de la région. Il ne prend pas en compte le prélèvement des impôts directs ni le versement des prestations sociales.
Un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) est une structure administrative française regroupant plusieurs communes afin d'exercer certaines de leurs compétences en commun.
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28.05.21 - L'enseignement supérieur dans le territoire franco-valdo-genevois élargi
Localisé de part et d’autre de la frontière franco-suisse, le territoire franco-valdo-genevois élargi, identifié spécifiquement pour les besoins de cette étude, s’étend sur une vaste zone comprenant les départements de l’Ain, de la Haute-Savoie, de la Savoie, du Rhône et de l’Isère côté français, et l’ensemble de la Suisse romande côté suisse.
Près de 344 500 étudiants sont présents dans les établissements d’enseignement supérieur de ce territoire, marqué par une forte présence de personnes en formation. Conséquence de l’implantation d’un nombre élevé d’établissements de l’enseignement supérieur dans les plus grandes agglomérations, la répartition des étudiants sur le territoire n’est pas uniforme. Ils sont très fortement concentrés dans les zones les plus peuplées, l’Isère et le Rhône côté français, et les cantons de Genève et de Vaud côté suisse. Ces cinq dernières années, le nombre d’étudiants a vivement augmenté, la hausse étant davantage marquée dans la partie française.
La zone de recrutement des établissements de l’enseignement supérieur est plutôt locale dans la partie française et davantage orientée vers l’international côté suisse. Parmi les étudiants en provenance de l’étranger, la France est le premier pays d’origine.
Le poids de l’enseignement universitaire est élevé sur le territoire, supérieur aux niveaux nationaux.
Des deux côtés de la frontière, les femmes sont légèrement plus nombreuses que les hommes au sein de la population étudiante. Le personnel enseignant, quant à lui, est constitué majoritairement d’hommes, même si la part des femmes progresse d’année en année.
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15.04.21 - Une pauvreté toujours plus basse dans les départements limitrophes de Genève
La pauvreté en Haute-Savoie et dans l'Ain baisse entre 2013 et 2018. En Haute-Savoie, le taux de pauvreté passe sous la barre des 9 % (8,9 % ; - 0,4 point par rapport à 2013). Il s’agit du plus faible taux départemental de France. Cette évolution tient au niveau de vie très élevé de la population (1er département hors Île-de-France), de surcroît en forte hausse (2e plus forte croissance sur la période). Dans l'Ain, le taux de pauvreté s’établit à 10,3 % en 2018, en diminution de 0,3 point par rapport à 2013.
Les nombreux travailleurs frontaliers bénéficient du marché de l’emploi suisse qui offre des revenus en moyenne plus élevés. Même les populations plus fragiles sont moins touchées par la précarité. Les familles monoparentales, nombreuses notamment en Haute-Savoie, ont ainsi le plus faible taux de pauvreté à l’échelle nationale (19 % en 2018, 11 points de moins qu’en France métropolitaine). Il en va de même pour les moins de 30 ans (12 % contre 22 %).
Le taux de pauvreté correspond à la proportion d’individus pauvres. Un individu est considéré comme pauvre quand le revenu de son ménage est inférieur au seuil de 60 % du revenu disponible médian (soit 1 087 euros par mois pour une personne seule en 2018 en France métropolitaine).
17.03.21 - Le Grand Genève franchit la barre du million d’habitants entre 2013 et 2018
La population de l'Espace transfrontalier genevois continue d’augmenter à un rythme soutenu. La croissance s’établit à 1,5 % par an en moyenne au cours de la période 2013-2018, soit un niveau proche de celui enregistré entre 2008 et 2013 (+ 1,6 %). Ses habitants sont au nombre de 982 200 en 2018, contre 910 800 en 2013. Cette forte progression est portée par le district de Nyon et la partie aindinoise de la zone d'emploi du Genevois français, dont les populations augmentent respectivement de 2,2 % et 2,1 % par an en moyenne.
Les communes qui connaissent les hausses les plus importantes sont Chancy (+ 8,1 % par an en moyenne), dans le canton de Genève, Chevry (+ 7,2 %), dans le Genevois de l'Ain, Présilly (+ 6,8 %), dans le Genevois de la Haute-Savoie, et Vich (+ 6,7 %), dans le district de Nyon.
Entre 2013 et 2018, le Grand Genève voit, quant à lui, son nombre d'habitants passer de 947 500 à 1 017 700, franchissant ainsi la barre du million d’habitants.
22.01.21 - Ain et Haute-Savoie : une économie fragile à l’aube de la deuxième vague de la pandémie
Après avoir été durement touchée lors du premier confinement en 2020, l’activité dans la région Auvergne-Rhône-Alpes a pansé une partie de ses plaies durant l’été, à la veille de la deuxième vague de la crise sanitaire.
L’emploi salarié a repris un peu de vigueur, porté par le secteur tertiaire et l’intérim, malgré un recul de l’emploi industriel. Au 3e trimestre 2020, la reprise de l’emploi est particulièrement forte dans les départements frontaliers de la Haute-Savoie (+ 2,2 %) et de l'Ain (+ 1,8 %). Alors que l'emploi dans l’Ain se rapproche de son niveau de fin 2019 (- 0,9 %), la Haute-Savoie en reste encore éloignée (- 1,9 %). De son côté, le nombre de salariés dans l'industrie baisse de 0,3 % dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et de 0,8 % en Haute-Savoie. Rappelons que ce département accueille une forte implantation d’usines de décolletage.
Quant au chômage, il repart à la hausse. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, il s’élève à 7,9 % à fin septembre 2020. Par rapport à la fin 2019, avant la crise sanitaire, cela représente une hausse de 0,9 point. Dans le même temps, la Haute-Savoie et l’Ain enregistrent une progression de, respectivement, 1,3 point et 1,0 point.